Laure, prof, est mariée, mère de deux filles et propriétaire d'un pavillon. À 40 ans, elle a parfois l'impression d'être la somme non pas de ses désirs, mais de l'effort et du compromis. Clément, célibataire, 50 ans, s'ennuie dans un bureau vitré, lassé de la vue qu'il offre autant que de YouPorn. Laure envie, quand elle devrait s'en inquiéter, la rage militante de sa fille aînée. Clément n'envie personne, sinon son chien. De la vie, elle attend la surprise. Il attend qu'elle finisse. Saisis par la passion et ses menaces, ils tentent de se débarrasser l'un de l'autre en assouvissant le désir... convaincus qu'il se dompte.Dans une langue nerveuse et acérée, Maria Pourchet nous offre un roman vif, puissant et drôle sur l'amour, cette affaire effroyablement plus sérieuse et plus dangereuse qu'on ne le croit.Renversant. Une stupéfiante vivacité. Le Monde des livres.Derrière sa belle allure cynique, ce texte est plein de sanglots. Maria Pourchet rappelle avec un talent brûlant que l'amour est une affaire de vie et de mort. Le Journal du dimanche.
Dans une maternité, une femme épuisée. Elle vient d'accoucher d'une fille, Adèle, et contemple le berceau, entre amour, colère et désespoir. Quelque chose la terrifie : la loi de la reproduction. De génération en génération, les femmes de sa lignée transportent la blessure de leur condition dans une chaîne sans merci où chacune « paye l'ardoise » de la précédente. Elle le sait, elle est faite de l'histoire et de la douleur de ses aînées. Mais elle voudrait que ça s'arrête. Qu'Adèle soit neuve, libre.
Alors comme on vide les armoires, comme on nettoie, elle raconte. S'adressant au bébé, elle explore la fabrique silencieuse de la haine de soi qui s'hérite aussi bien que la vaisselle. Défiance du corps, diabolisation de la séduction, ravages discrets de la jalousie mère-fille... Elle offre à Adèle un portrait tourmenté de la condition féminine, où le tort fait aux femmes par les femmes apparaît dans sa violence ordinaire.
En mettant à nu, rouage après rouage, la mécanique de la transmission, elle pourrait bien parvenir à la détruire.
Un livre âpre et direct. Marine Landrot, Télérama.Un texte frappant sur la maternité, la transmission et le langage. Raphaëlle Leyris, Le Monde des livres.Prix SGDL Révélation 2018.